2 900 euros : ce n’est pas le prix d’un gadget high-tech, mais bien celui d’une Honda CB125F flambant neuve. KTM, lui, place sa Duke 125 nettement au-delà des 5 000 euros. Yamaha s’installe dans la même gamme avec sa MT-125 annoncée à 5 199 euros, pendant que Mash fait exploser les compteurs… mais à l’envers, et maintient sa Seventy 125 en dessous des 2 500 euros.Entre 2023 et 2024, la valse des étiquettes tarifaires ne s’est pas calmée : certains constructeurs jouent la montée en gamme en douceur, d’autres préfèrent sacrifier un peu leurs marges pour tenir tête à la concurrence. Au final, le prix du ticket d’entrée sur le segment 125 se disperse, tout dépend du moteur, de la dotation en équipements et du prestige gravé sur le flanc du réservoir.
Plan de l'article
Comprendre les grandes tendances des prix des motos 125 en 2024
L’écart entre les motos 125 neuves en France saute aux yeux en 2024. Certaines marques misent sur l’innovation et le raffinement technologique, tandis que d’autres défendent corps et âme l’accessibilité. Le prix moyen pour un modèle neuf s’étale de 1 500 à 6 000 € selon le badge, la fiche technique et les petits plus à bord. Mash, Brixton ou Keeway misent sur des motos dépouillées à prix serré, là où Yamaha, KTM ou Aprilia revendiquent leurs performances et leur réputation pour demander bien davantage.
Pour avoir une vision claire du marché actuel, quelques seuils sont à garder en tête :
- Motos neuves : la fourchette s’étire de 1 500 à 6 000 € selon l’équipement ou l’orientation de chaque marque.
- Motos d’occasion : un secteur très dynamique, avec des machines fiables dès 1 000 à 1 500 €. Pour les modèles les plus dépouillés, on peut parfois dénicher une offre dès 750 €.
La catégorie 125 brille toujours par sa polyvalence : accessible après quelques heures de formation avec un simple permis B, elle attire autant le primo-motard que l’urbain pressé soucieux de mobilité. Côté seconde main, les occasions ne manquent pas : il est même possible de s’offrir une moto robuste pour un budget raisonnable, sans devoir composer avec une décote aussi marquée que sur des modèles de plus forte cylindrée. Les écarts de prix se justifient par la renommée en fiabilité, l’équipement embarqué et le poids du blason sur le réservoir. Les versions plus sportives ou premium font grimper la note, tandis que l’entrée de gamme met tout sur la simplicité et la solidité mécanique.
Devant le choix pléthorique, le marché moto hexagonal affiche des repères nets, chacun pouvant orienter son choix selon ses besoins précis et son portefeuille.
Qu’est-ce qui fait varier le prix d’une moto 125 selon les marques ?
Impossible d’expliquer le prix d’une moto 125 par une équation toute trouvée. Chaque constructeur élabore sa propre logique, entre stratégie de marque, parti pris technique et politique tarifaire. Un modèle signé Honda ou Yamaha, dont la fiabilité et la longévité ne sont plus à prouver, coûtera le plus souvent plus cher qu’un roadster Mash ou Brixton. Derrière cet écart se cachent la qualité générale de fabrication, la solidité du moteur, la facilité à revendre la moto ou à se procurer des pièces.
Si le prestige du constructeur garde son poids, il faut scruter de près l’ingénierie embarquée : chaque ajout technique gonfle le devis. Un système ABS renforçant la sécurité, un tableau de bord numérique ou des optiques full LED, et la facture s’alourdit. Les modèles sportifs comme la KTM Duke 125 ou l’Aprilia RS 125 incarnent ce concentré d’équipements sophistiqués. À l’inverse, Mash Seventy ou Keeway RKS s’en tiennent à l’essentiel, misant tout sur un rapport qualité-prix taillé pour séduire.
| Marque | Positionnement | Prix neuf (fourchette) |
|---|---|---|
| Honda, Yamaha | Polyvalence, fiabilité | 4 500 € – 5 500 € |
| KTM, Aprilia | Sport, innovations | 5 000 € – 5 500 € |
| Mash, Brixton, Keeway | Accessibilité, simplicité | 1 000 € – 3 800 € |
Le tarif dépend également de la popularité du modèle, de son année de production, de son état ou du choix d’options (antivol, bagagerie…). Depuis 2016, la loi impose ABS ou CBS sur toute moto neuve. Ce petit plus en sécurité rejaillit forcément sur l’étiquette prix.
Comparatif des modèles 125 les plus attractifs pour débuter cette année
Pour débuter, la Honda CB125R coche de nombreuses cases : maniable, rassurante, forte de 13,3 chevaux et capable de rouler à 115 km/h. Elle affiche un prix neuf entre 4 500 et 4 690 euros, tandis que les versions d’occasion évoluent de 2 700 à 4 000 euros selon leur état. Yamaha, avec sa MT-125, propose une machine acclamée pour sa vivacité en ville, son bloc moteur plein d’entrain (jusqu’à 15 chevaux), son ABS et son tableau de bord digital. Elle coûte entre 4 800 et 5 500 euros neuve, ou 2 800 à 4 500 euros sur le marché de l’occasion.
Pour qui veut concilier budget et performances, la Suzuki GSX-S125 tient la corde : puissance équivalente à la concurrence (15 chevaux), vitesse maxi de 120 km/h, étiquette neuve entre 3 999 et 4 399 euros et cote stable en occasion à partir de 2 500 euros. Chez Kawasaki, la Z125 allie fougue et ergonomie pour un tarif de 4 099 à 4 700 euros.
Le style rétro séduit ? La Mash Seventy 125 ou la Brixton Crossfire 125 sont des valeurs sûres et économiques : sous les 3 800 euros neuves, parfois à moins de 1 500 euros d’occasion. Et pour surveiller chaque euro, Keeway RKS 125, Orcal Astor 125 ou Zontes Z2 125 représentent des options fiables et dotées du strict nécessaire, à des prix difficiles à battre.
Pour mieux cerner les profils de motards et leurs motos de prédilection, voici quelques repères clairs :
- Débutant : Honda CB125R, Suzuki GSX-S125
- Amateur de style : Mash Seventy 125, Brixton Crossfire 125
- Sensations sportives : KTM Duke 125, Aprilia RS 125 (à partir de 5 000 euros)
- Petit budget : Keeway RKS 125, Orcal Astor 125, Zontes Z2 125 (moins de 1 300 euros en occasion)
Cette palette de modèles 125 garantit que chacun puisse trouver son alter ego mécanique : performance, look vintage ou quête d’économie, il y a un choix pour chaque envie.
Conseils pratiques pour bien choisir sa moto 125 en fonction de son budget et de ses besoins
Le budget global ne se limite jamais au tarif affiché en showroom. Il s’agit d’anticiper les frais d’assurance (entre 200 et 800 € selon le modèle et le profil), de l’entretien (de 100 à 500 € par an en moyenne pour les révisions, les pneus, les consommables), du carburant (généralement 2 à 3L/100 km), des équipements de sécurité (casque, gants, veste, pantalon, bottes, pour un ensemble compris entre 500 et 1 500 €), sans oublier les frais administratifs inhérents à l’immatriculation ou à l’obtention du permis.
Le choix dépend d’abord de l’usage quotidien. Pour de simples trajets urbains, beaucoup préfèrent le scooter 125, champion de la praticité et roi du stationnement en ville. Pour les déplacements mixtes ou les balades, mieux vaut parier sur la légèreté, l’agilité, le confort des suspensions et une hauteur de selle adaptée à la morphologie du pilote.
Les débutants trouvent chez Honda, Suzuki ou Yamaha un compromis idéal entre prise en main facile et fiabilité éprouvée, atout non négligeable lors de la revente. Celles et ceux qui privilégient un look vintage, un budget serré ou l’originalité peuvent s’orienter vers Mash, Brixton ou Keeway. Un dernier conseil à ne pas négliger : la qualité du service après-vente et l’accès aux pièces détachées, véritables facteurs de tranquillité.
Côté réglementation, permis A1 ou permis B avec une formation de 7 heures suffisent pour enfourcher une 125. Veillez à ce que la moto respecte les obligations techniques récentes (ABS ou CBS obligatoire depuis 2016) et qu’elle corresponde à vos besoins : puissance, gabarit, freinage, équipements connectés, chaque détail compte.
Qu’elles soient musclées ou minimalistes, sportives ou rétro, les 125 dessinent aujourd’hui bien plus qu’une gamme de motos accessibles : elles ouvrent une porte sur un autre mode de vie, où chaque profil peut trouver la trajectoire qui lui ressemble.


