La vente à terme : Explications et caractéristiques

0

Une vente à terme est une méthode de couverture du risque de prix. Elle implique un accord entre prêteur (parfois vendeur) et investisseur pour acheter ou vendre un actif à un prix spécifié à une date fixe dans le futur. La vente à terme est, à bien des égards, comparable au viager. Cette stratégie d’investissement offre aux entreprises la possibilité de capitaliser sur les prix de négociation actuels en verrouillant le coût de vente des actions à l’avenir. Pour vous aider à mieux cerner le concept, ce blog spécialisé en crédit vous explique en détail ce qu’est qu’une vente à terme et ses caractéristiques.

Qu’entend-on par vente à terme ?

Le terme « vente à terme » désigne un type d’engagement relatif à des actifs génériques, plus précisément des titres de créance. Ici, l’exécution des services de livraison des titres et le paiement de la contrepartie sont reportés à échéance. De la sorte, le vendeur peut spéculer sur la différence en essayant d’obtenir les actifs à un prix inférieur et l’acheteur espère qu’ils augmentent en prix, pour maximiser son investissement. Initialement destiné au marché agricole, le but des ventes à terme est d’amoindrir les risques de pertes en relation avec les fluctuations du cours de l’actif sur lequel ils portent. Ces engagements permettent ainsi aux investisseurs de capitaliser sur les prix de transaction actuels en verrouillant un prix auquel ils vendraient les actions à l’avenir.

Comment fonctionne une vente à terme ?

Prenons l’exemple suivant d’une vente à terme. Le propriétaire d’une orangeraie à quatre millions de boisseaux d’oranges qui seront prêts à la vente dans trois mois. Ce dernier s’inquiète d’une baisse potentielle du prix des oranges. Il conclut donc un contrat de vente à terme auprès d’une institution financière pour céder l’intégralité de sa marchandise à un prix fixé au moment de la transaction de 4,30 euros le boisseau. Trois mois après, le prix au comptant des oranges peut se retrouver dans les conditions suivantes :

  • Il est supérieur au prix contractuel, par exemple, 5 euros le boisseau : Le propriétaire de l’orangeraie a obligation de verser la différence entre le prix au comptant réel et le taux contractuel initial, soit 1,40 million d’euros ;
  • Il est inchangé. Dans ce cas, aucune somme n’est due par le producteur ou l’institution financière l’un à l’autre et le contrat est conclu ;
  • Il est inférieur au prix contractuel, par exemple, 3,5 euros le boisseau : l’institution financière devra verser au propriétaire de l’orangeraie une somme de 1,6 million d’euros, soit la différence entre le taux contractuel initial euros et le prix au comptant actuel.

Cet exemple est valable dans plusieurs domaines d’activité et en particulier l’immobilier. Les contrats de vente à terme sont très répandus dans le secteur immobilier. Raison pour laquelle les jeunes investisseurs n’hésitent pas à se lancer dans le domaine.

Quelles sont les caractéristiques générales de la vente à terme ?

Les principales caractéristiques des contrats à terme sont les suivantes :

  • Il s’agit de contrats bilatéraux et donc exposés à un risque de contrepartie ;
  • Chaque contrat est conçu sur mesure et est donc unique en ce qui concerne la valeur de l’indice du contrat, la date d’expiration et de type et de qualité d’actif ;
  • Le prix du contrat n’est généralement pas disponible dans le domaine public (contrat d’arrangement privé) ;
  • Le paiement des mensualités est impératif ;
  • Le contrat est réglé par la livraison de l’actif à la date d’expiration ;
  • En cas de décès du vendeur, l’acquéreur a obligation de poursuivre les paiements auprès des héritiers de ce dernier suivant l’échéance prévue au contrat ;
  • Dans le cas où une des parties souhaite abroger le contrat de vente à terme ou en modifier les termes, elle doit obligatoirement s’adresser à l’autre partie, qui, étant en situation de monopole, peut commander le prix qu’elle souhaite.

Bon à savoir : Lorsqu’il s’agit d’un actif immobilier, à son bénéfice, l’acquéreur est en droit d’occuper le bien alors qu’il n’en a pas encore réglé l’intégralité des mensualités.

Partager.